Six hommes de 22 à 36 ans, plusieurs fois condamnés pour certains, comparaissaient pendant trois jours pour cinq séquestrations ultra violentes commises à l’été 2015. Deux ont été condamnés à la peine maximum de 10 ans. Ils sont en outre interdits de Seine-Saint-Denis pendant cinq ans.
La peine maximale de dix ans de réclusion a été prononcée contre Smaïn T., 36 ans, « véritable chef de bande », selon la procureure « qui faisait monter les petits dans cette délinquance violente », alors que lui soutenait le contraire durant le procès. Il purge déjà huit ans de prison pour des faits similaires, jugés dans le Val-d’Oise. Dix ans de prison ont aussi été prononcés contre William M., déjà condamné six fois « et qui n’a cessé de mentir », avait accusé la procureure qui réclamait contre lui neuf ans de prison. Seul à reconnaître sa participation en marge d’une séquestration, qu’il pensait être « un cambriolage » – il était jugé pour quatre séquestrations – Alhan B., originaire du Bourget a été condamné à huit années de prison. Cinq ans de prison ont enfin été prononcés contre Faouzi M. — déjà treize condamnations, et Widnell A.. Un mandat d’arrêt a été délivré contre le sixième prévenu, Sofiane S., grand absent du procès.
(…) En ouverture du procès, lundi, les victimes étaient venues « réclamer justice ». A la barre, ces parents avaient raconté, parfois en larmes, comment leur vie a basculé depuis dans la peur. Une mère avait ainsi expliqué que son enfant de presque 6 ans ne parle toujours presque pas et refuse de rester seul le moindre instant. Cette nuit de 2015, les deux enfants du couple avaient eu la bouche scotchée et avaient été plongés dans un bain d’eau froide avec la menace de leur mettre la tête sous l’eau si leur mère ne donnait pas de l’argent, ni les clés d’une voiture de luxe, qui appartenait en fait au commerçant voisin.