Après onze mois d’enquête un homme vient d’être mis en examen à Poitiers pour le meurtre de sa compagne. Il disait avoir tenté de la sauver du suicide. Driss Tarzi connaissait Stéphanie Devred depuis l’école. Deux copains de classe devenus amants depuis une année. Une relation chaotique qui s’achève tragiquement dans la nuit du 30 au 31 octobre 2017.
Les pompiers sont appelés vers 1 heure du matin pour un feu dans un appartement. Ils trouvent deux blessés : Stéphanie, gravement brûlée, est évacuée en urgence vers le CHU dans un état critique. Driss son compagnon, souffre de brûlures sévères aux mains. Après huit jours d’agonie, Stéphanie, mère de deux enfants de 14 et 8 ans, succombe à ses blessures à 36 ans sans avoir pu prononcer un mot. Le parquet de Poitiers ouvre dans un premier temps une enquête de routine pour rechercher les causes de sa mort. Elle vient de basculer il y a quelques semaines.
« Les déclarations du compagnon de la victime sont contredites par les résultats des investigations techniques lancées par le juge d’instruction », confirme le procureur de la République de Poitiers. Le trentenaire n’a pas fait de déclaration lors de sa présentation au magistrat instructeur.
Quelques mois plus tôt, les mains encore gantées de noir, Driss Tarzi racontait aux magistrats qui le jugeaient en juin pour la détention d’une centaine de grammes d’héroïne sa dérive et son malheur après cette nuit tragique. « J’ai tout fait pour essayer de la sauver… »