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La frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord est ouverte depuis vingt ans, mais le Brexit pourrait rétablir une frontière physique. Le Premier ministre irlandais a expliqué qu’on pourrait assister à un retour à la violence.

Après 20 ans de paix, le Brexit pourrait-il ouvrir la voie à un sursaut de violence en Irlande du Nord ? Il y a quelques jours, lors du sommet européen de Bruxelles, le Premier ministre irlandais Leo Varadkar est allé dans ce sens.

Il a expliqué à ses 26 homologues européens que si une frontière physique entre son pays et l’Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni, était la conséquence d’un retrait britannique de l’Union européenne sans accord, un retour à la violence était une possibilité. (…)

Londres comme Bruxelles veulent éviter le rétablissement d’une frontière physique dans l’île afin de préserver l’Accord de paix du Vendredi Saint qui avait mis fin, en 1998, à 30 ans de conflit sanglant entre unionistes majoritairement protestants et républicains catholiques en Irlande du Nord. (…)

La solution proposée par l’UE prévoit de maintenir l’Irlande du Nord dans l’union douanière et le marché unique, si aucune autre solution n’est trouvée. Londres propose que l’ensemble du Royaume-Uni reste aligné sur les règles douanières de l’Union européenne jusqu’à la signature d’un accord de libre-échange plus large.

L’Irlande du Nord a voté à 56 % en faveur du maintien du Royaume-Uni au sein de l’UE lors du référendum du 23 juin 2016, à contre-courant du vote majoritaire (52 %) de l’ensemble des Britanniques, en faveur du Brexit. Dans cette province, les résultats ont été largement influencés par cette question de la frontière, selon des analystes politiques, véritable poudrière de violence durant les trois décennies de conflit.

France 24 avec AFP et REUTERS

(Merci à côte d’Or)

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