Un maire de la Ligue demande à des enfants de migrants de prouver qu’ils “n’ont rien” pour avoir accès à des repas gratuits à la cantine. Sans cette preuve, et face à des repas trop onéreux, les enfants se retrouvent à manger des repas-maison… mais dans une pièce séparée du réfectoire.
La scène se passe à Lodi, commune située dans le nord de l’Italie et comptant quelque 45.000 habitants. Dans une école italienne, une douzaine de jeunes enfants déjeunent dans une pièce séparée des autres. Dans la salle, une pancarte désigne ces “élèves qui apportent leur propre repas“. Ces enfants sont des migrants, séparés des autres après avoir perdu leur droit à la “bourse déjeuner”.
Car, en plus des documents habituels nécessaires pour le bus et la cantine, le maire de la ville, partisan de la Ligue (le parti d’extrême droite de Mateo Salvini), demande désormais une preuve que ces enfants ne possèdent rien, aucun compte en banque ou revenus provenant de leur pays d’origine. Sans cette preuve, les élèves ne peuvent avoir accès aux repas subventionnés et doivent payer 5 euros par jour. Ce que la plupart de leurs parents disent ne pouvoir se permettre. Les voilà donc à apporter leur collation à l’école… et à se retrouver face à un second problème : beaucoup d’écoles italiennes refusent que ces repas-maison soient mangés à l’intérieur de la cantine. Grand prince, le principal les a autorisés à apporter leurs sandwich pour éviter à ces enfants de rentrer chez eux… mais à condition de le manger dans une pièce séparée. Voilà comment ces enfants de migrants se retrouvent séparés des autres.
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