Mieux préparer les services publics à réagir face à la radicalisation de certains agents ou usagers: c’est l’objectif de la mission d’information lancée aujourd’hui par deux députés de la majorité et de l’opposition. Eric Diard (LR, Bouches-du-Rhône) et Eric Poulliat (LREM, Gironde), se donnent environ six mois, d’ici au printemps 2019, pour évaluer l’ampleur des problèmes liés à la radicalisation dans les services publics et donner au gouvernement des “éléments pour qu’il se dote d’outils pour mieux y répondre“.
“Dans les services régaliens (police, armée, justice), les hôpitaux ou la fonction publique territoriale, des agents se retrouvent confrontés, et parfois démunis, face à des signes de radicalisation qui semblent prendre de l’ampleur“, a déclaré M. Diard lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale. Ce phénomène de radicalisation est selon lui, dans la majorité des cas observés, lié à l’islamisme. Il “peut toucher aussi bien des agents que les usagers du service public“, a-t-il ajouté, en précisant qu’il fallait rester prudent sur son ampleur car aucune évaluation quantitative n’en a été faite jusqu’ici. Cela peut aller “d’un animateur en charge d’handicapés qui fait du prosélytisme islamiste” à “un homme qui arrive aux urgences mais refuse d’être soigné par une femme“, a-t-il cité en exemple. […]
Les deux députés ont notamment prévu d’auditionner des témoins, fonctionnaires et autres, de problèmes liés à la radicalisation, d ans le cadre de cette mission qui étudiera également le cas des sociétés privées chargées de missions de services publics, dans la sécurité et le transport notamment.