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Le Secrétariat d’Etat aux migrations et à la Croix-Rouge suisse ont tiré jeudi à Berne un bilan très positif de leur projet commun, baptisé SESAME, lancé en 2015 qui arrive à échéance à la fin de l’année. Au total, 616 personnes ont bénéficié des offres de formation et des mesures de soutien. Dans les trois quarts des cas, il s’agissait de femmes et près de la moitié des participants étaient des réfugiés reconnus ou des personnes admises à titre provisoire.

Filmon Daniel est l’un d’entre eux. Le jeune homme de 22 ans, ressortissant érythréen, est en Suisse depuis deux ans et demi et est bénéficiaire d’un permis B. Son certificat de la Croix-Rouge en poche, il continue à se former dans le domaine de la santé.

Je veux absolument suivre une bonne formation, ça va me permettre de bien vivre. Je pourrai aider mes parents ou mes frères et sœurs. Ou alors quand les gens ont besoin d’aide, je pourrais les aider“, explique-t-il.

Les auxiliaires de la santé de la Croix-Rouge sont très demandés sur le marché du travail et plus de 4000 personnes suivent cette formation chaque année. Compte tenu des besoins croissants en matière de soins aux personnes âgées, les migrants sont un complément bienvenu à la main d’oeuvre suisse. Ce programme pilote a été financé à hauteur d’un million de francs par le Secrétariat d’Etat aux migrations et un million par la Croix-Rouge suisse.

Pour Cornelia Lüthi, sous-directrice de l’institution, les avantages sont nombreux: “Les réfugiés, les admis provisoires, les migrants, en profitent parce qu’ils sont financièrement indépendants”, énumère-t-elle. “Mais la société en profite aussi, parce que ces gens sont mieux intégrés, l’économie suisse en profite parce qu’on réduit les coûts sociaux. Et également le secteur des soins infirmiers, où il y a une vraie demande en main d’oeuvre.

Si le bilan est positif pour le SEM et la Croix-Rouge, du côté de l’UDC, l’enthousiasme est moins grand. Le conseiller national Manfred Bühler (UDC/BE) s’inquiète du signal envoyé si la Suisse se met à former des migrantes et migrants qui risquent de devoir quitter la Suisse un jour.

RTS

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