En visite en Slovaquie, puis en Tchéquie, le chef de l’État s’est posé en avocat de la cause européenne, et en lutte contre le populisme.
C’est un cri d’alarme, lancé par Emmanuel Macron depuis le château de Bratislava, forteresse dominant le Danube qui fut bombardée naguère par les canons de l’armée napoléonienne. «Ils sont là, les nationalistes, ils ont grandi parce qu’on ne les dénonçait que moralement, sans vouloir les combattre sur le terrain des réponses, sans expliquer que leurs propositions étaient absurdes.»
Le chef de l’État hausse le ton car il sait que, dans cette région du centre et de l’est de l’Europe, le populisme gagne du terrain. Dans ce contexte, pas question de renier sa stratégie, fût-elle jugée excessivement binaire par certains de ses amis: ramener le débat à une opposition entre progressistes et nationalistes.[…]
Juché sur une estrade, Emmanuel Macron dénonce, une heure durant et en anglais, l’égoïsme des «démagogues» qui ciblent l’Europe sans dire à leur peuple ce qu’ils feraient sur l’immigration, l’environnement et la défense sans la «solidarité» des Vingt-Sept.[…]