Rupture avec l’URSS en 1991, entrée dans l’UE en 2004, dans la zone Euro en 2011… L’Estonie a beau être le plus petit état balte, il pourrait donner des leçons de développement numérique aux Européens. Et il les invite d’ores et déjà à se méfier de la Russie. Pour parler de cybersécurité, nous rencontrons la présidente Kersti Kaljulaid à Tallin, puis nous partons à la frontière russe, dans le château de Narva, pour y rencontrer Yana Toom, une eurodéputée du Parti du Centre (au pouvoir). Cette ancienne ministre russophone, évoque avec nous les rapports ambigus de son pays avec la Russie.
• L’Estonie est un modèle d’e-démocratie, elle a offert des cartes d’identité électroniques à ses 1,3 million d’habitants et cette “nation des start-up” se tourne maintenant vers l’intelligence artificielle pour mettre les robots au service de toute l’économie.
• La cité russophone de Narva à la frontière avec la Russie, cette ville de 60 000 habitants compte 95 % de russophones, bien contents de vivre de ce côté du pont. Les autorités cherchent à les inclure dans la vie du pays pour en faire un modèle d’intégration à l’échelle nationale, où cette minorité représente un quart de la population.
• Les petits partis qui montent, qui montent… Pour les élections législatives de mars prochain, le paysage politique estonien se recompose. L’occasion d’émerger pour Estonie 200, un parti d’entrepreneurs et de citoyens au centre, inspiré par Emmanuel Macron. A l’extrême droite, un parti anti-migrants espère surfer sur la vague populiste, bien que le pays n’accueille que quelques milliers de réfugiés.
La capitale estonienne abrite, bien caché, le centre de défense contre les cyber-attaques de l’Otan. L’Estonie avait été victime d’une attaque en 2007, depuis, elle s’est hissé à la pointe de la prévention.