(…) Souvenez-vous, c’était il y a à peine quelque mois : le président Macron demande à Jean-Louis Borloo, vétéran de la politique, de lui concocter un « plan de bataille » pour les banlieues. Cette mission, dit encore le chef de l’État, est si importante qu’elle doit conduire à une véritable « mobilisation nationale ». Borloo s’attelle à la tâche. Durant sept mois. Mais lorsqu’il présente le fruit de son labeur, le 22 mai 2018 dans la salle des fêtes de l’Élysée, Macron le crucifie : les plans, c’est « vieux » ; les plans, « ça ne marche pas » ; les plans, c’est une idée de « mâle blanc ».
(…) C’est aussi l’une des « séquences » les plus étranges qui soient depuis le début du quinquennat. Une cruelle partie de poker menteur, au cours de laquelle est apparu un étonnant croupier, humoriste de son état : Yassine Belattar, trentenaire mordant, issu de l’immigration, qui surfe sur le débat identitaire tout en se prévalant de l’amitié du président.
Il faut lire l’enquête de @VanityFairFR sur Borloo le « Tonton flingué » (mais surtout sur Yassine Belattar, Emmanuel Macron et le plan banlieues), on croit halluciner toutes les 15 lignes… pic.twitter.com/1klgv6uhc8
— Pauline de St Remy (@PauSR) October 27, 2018
https://twitter.com/BelattarYassine/status/1055778915971674112
(…) Mais Catherine Arenou, la maire de Chanteloup-les-Vignes n’a pas oublié “les mâles blancs” et les tags qui ont fleuri le lendemain : “La sale femelle blanche dehors”, raconte l’élue. “Quand un président remet en cause la légitimé des élus locaux, quelque soit leur couleur de peau ou leur sexe, ça n’est pas supportable”, rajoute-t-elle.