Les notes de frais laissées par l’élu interrogent, et notamment les repas facturés dans de prestigieux restaurants.
Le député LREM Jean-Jacques Bridey, président de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale, a laissé derrière lui des notes de frais exorbitantes en quittant ses fonctions locales à l’été 2017, révèle Mediapart ce mardi. Patron d’une société d’économie mixte, l’élu a notamment écumé les plus prestigieux restaurants parisiens. Visiblement, le député “marcheur” n’en est pas à son coup d’essai en la matière puisqu’il est déjà accusé d’avoir perçu indûment 100 000 euros grâce au cumul de ses mandats, rappelle le site d’information.
Entre 2016 et 2017, Jean-Jacques Bridey a alors enregistré 2 000 euros en moyenne de dépenses remboursées chaque mois par la Société d’économie mixte locale d’aménagement de Fresnes (Semaf). Une société qu’il préside depuis 2001, également l’année de sa première élection à la mairie de la ville du Val-de-Marne.
Entre 150 et 500 euros le repas
Parmi ses notes de frais figurent des déjeuners et des dîners dans des restaurants étoilés de Fresnes, Rungis et même dans des établissements de luxe dans la capitale. Sur les factures consultées par Mediapart, on retrouve entre autres du champagne, des huîtres ou encore des langoustines et du caviar. Côté tarifs, les repas pris par l’élu et ses accompagnateurs inconnus avoisinent les 150 euros en moyenne, avec des additions qui grimpent même jusqu’à plus de 500 euros.
Mediapart donne des exemples : 193 euros pour deux couverts à la Closerie des Lilas, 496 euros pour quatre couverts chez Helen, 680 euros pour deux couverts à L’Abeille du palace parisien le Shangri-La, ou encore 362 euros pour deux couverts au Prince de Galles Hôtel. Interrogé par le site, le principal intéressé a répondu : “Si je l’ai fait, c’est que ça se justifie”. Il déclare ensuite que toutes ces dépenses étaient “en lien avec la Semaf “, sans pour autant communiquer les noms de ses accompagnateurs, expliquant ne plus s’en rappeler.