Migrants dans la Meuse : Léonard et Joly en appellent aux moyens de l’État
En première ligne cette semaine sur le dossier de la trentaine de jeunes migrants mis à l’abri à Bar-le-Duc pour faire face à l’arrivée d’une vague de froid sur l’Est de la France, Claude Léonard, président du conseil départemental de la Meuse, et Martine Joly, maire de Bar-le-Duc, tiennent à mettre les choses au point dans un communiqué commun : « Depuis plusieurs mois, l’afflux de personnes se déclarant mineurs non accompagnés dans le département est grandissant. Les capacités d’hébergement en Meuse sont saturées. Ces dernières semaines, nous avons attiré l’attention des services de l’État sur cette situation, notamment à l’approche de la période hivernale. C’est ainsi que nous avons pris acte de la réquisition par la préfecture de la Meuse du gymnase de la Fédération jusqu’au lundi 5 novembre, permettant d’organiser un hébergement d’urgence pour des présumés mineurs non accompagnés en attente d’évaluation par le conseil départemental. »
« Pas à la hauteur des enjeux »
Cet épisode sensible leur inspire cette analyse : «« Si nous comprenons bien que la situation est humainement difficile à gérer, nous regrettons profondément l’absence de mesures réelles de l’État venant en soutien du conseil départemental de la Meuse dont la charge au titre de cette compétence d’aide sociale à l’enfance, est exorbitante. D’ailleurs, des rapports parlementaires de 2017, ainsi que la mobilisation des Départements ont souligné le caractère critique de la gestion de l’accueil des mineurs isolés présumés. Par ailleurs, les réponses faites par le Premier ministre sur cette question ne sont pas à la hauteur des enjeux et de la situation d’urgence. »
Et de marteler : « Les Meusiens et les Barisiens ne peuvent être les seuls sollicités, tant sur le plan financier qu’au titre de la solidarité nationale, pour répondre à la question de l’accueil des mineurs non accompagnés. Aussi, nous demandons que dans le contexte de la prochaine visite du Président de la République, l’État s’engage à résoudre ces difficultés qui dépassent les moyens d’un département rural et de sa ville chef-lieu. Alors que le conseil départemental et la ville de Bar-le-Duc sont mobilisés sur cette question, des moyens importants sont mis à disposition pour l’accueil du Président de la République mardi prochain à Verdun. »