Le Parti populaire européen (PPE) a élu Manfred Weber comme sa tête de liste pour les élections européennes de 2019. L’eurodéputé allemand, issu de la CSU bavaroise, a été élu largement ce jeudi face au Finlandais Alexander Stubb dans un vote interne lors du congrès à Helsinki.
Manfred Weber va-t-il remplacer Jean-Claude Juncker ? Réuni en congrès, le PPE (où siègent Les Républicains) a élu l’eurodéputé allemand comme son « spitzenkandidat », sa tête de liste pour les européennes. Il pourrait ainsi devenir le prochain président de la Commission européenne si la droite l’emporte lors du scrutin de mai 2019.
Sour le slogan « Weber pour une meilleure Europe », l’eurodéputé allemand a lancé sur l’estrade que « la campagne commence maintenant depuis Helsinki pour porter une Europe ambitieuse ».
Face au Finlandais Alexander Stubb, le Bavarois a été élu par 492 voix contre 125 à son opposant (sur 619 exprimés). L’eurodéputé, chef du groupe politique du PPE au Parlement européen, était le grand favori de cette élection interne de ce congrès.
Il devra désormais faire gagner le scrutin de 2019 à l’alliance des droites européennes. Le Parti populaire européen est aujourd’hui le plus gros groupe au sein de l’hémicycle européen. Sur les 751 eurodéputés actuels, 218 font partie du PPE, soit près d’un tiers du Parlement européen. (…)
Le Parti populaire européen (PPE, conservateur), première force politique au Parlement européen, a prévenu mercredi le Fidesz de Viktor Orban, qui est un de ses membres, à respecter certaines valeurs démocratiques sous peine de risquer l’exclusion.
Dans une résolution adoptée lors de son congrès annuel, le PPE souligne que “l’extrémisme populiste et nationaliste, la désinformation, la discrimination et les menaces contre l’Etat de droit représentent la plus grande menace visant la liberté et la démocratie en Europe depuis la chute du Rideau de fer”.
“Nous soulignons que l’Union européenne est fondée sur les valeurs du respect de la dignité humaine, de la liberté, de la démocratie, de l’égalité, de l’Etat de droit (…) Nous appelons tous les membres et associations du PPE à respecter, protéger et promouvoir ces principes”, ajoute le texte.
La résolution ne cite pas explicitement la Hongrie, mais de hauts responsables du PPE confirment qu’il s’agit d’un message direct adressé au Premier ministre hongrois et à son parti.
“Les valeurs fondamentales qui font ce que nous sommes en Europe doivent être sacrées (…), quel que soit le parti auquel appartient un chef de gouvernement, que ce soit en Hongrie, en Roumanie, en Pologne, à Malte, en Grèce ou en Italie”, a averti le chancelier autrichien Sebastian Kurz.