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100 ans après la signature de l’armistice de 1918, toutes les communes de France sont invitées à faire sonner les cloches « à la volée » le 11 novembre à 11h. Un événement très rare dans l’histoire et riche de sens.

11 novembre 1918, 5h du matin. L’armistice est signé au carrefour de Rethondes, dans la forêt de Compiègne. Au fur et à mesure que la nouvelle se répand, les cloches des églises se mettent à sonner à la volée dans toutes les communes de France. On rapporte même que certaines sonnèrent si fort et si longtemps qu’elles se fêlèrent ! Pour commémorer cette grande émotion nationale, 100 ans plus tard, toutes les cloches de France sonneront à nouveau à l’unisson, à 11h, à la demande expresse de l’Élysée.

L’initiative fait écho à l’appel du dirigeant de la fonderie de cloches Cornille Havard, dans la Manche, et président du Groupement des installateurs d’horlogerie d’édifices et d’équipements campanaires (GIHEC), Paul Bergamo, qui s’était rapproché des pouvoirs civils et religieux dès le mois de février. Le projet avait tout de suite suscité de nombreux retours positifs :

« Le cabinet présidentiel nous a dit qu’il cautionnait l’opération, se souvient le campaniste (nom donné à ceux qui installent les cloches et les entretiennent). Des préfets nous ont assuré de leur soutien avant même qu’il y ait un ordre formel de l’État. Mais aussi des évêques, ou encore de simples citoyens qui sont allés prendre contact avec leur maire, curé ou évêque. »

« Il y a 4 ans, en août 2014, une première initiative avait été de faire sonner le tocsin pour marquer le centenaire de l’entrée en guerre, une sonnerie tintée, rapide et répétée, assez violente dans l’imaginaire collectif, rappelle Paul Bergamo. Le 11 novembre 2018, nous serons au contraire dans événement positif et très fédérateur pour célébrer la paix. »

Un événement d’autant plus symbolique que durant la Grande Guerre, comme dans la plupart des guerres depuis le XVIe siècle, de nombreuses cloches ont été victimes de réquisitions pour servir à l’industrie de l’armement. « Sur toutes les zones de front on a cassé des cloches pour récupérer la valeur du bronze », raconte encore Paul Bergamo.

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La Vie

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