Un message partagé plus de 100.000 fois sur Facebook, des hashtags sur Twitter pour se désolidariser de la grogne populaire… sans surprise, «le 17» ne fait pas l’unanimité. Les associations de défense de l’environnement ne grossiront pas non plus les rangs des contestataires et font des propositions.
La mobilisation du 17 novembre contre la hausse des taxes sur les carburants ne fait pas l’unanimité. Sur les réseaux sociaux, les opposants à cette grogne qui monte sont de plus en plus nombreux, à l’image d’Antony Hamon, devenu, malgré lui, un porte-voix de ce mouvement.
Invité par un ami à se joindre au mouvement de blocage du 17 novembre, le Tourangeois a répliqué par une fin de non-recevoir sur Facebook. «Je bloquerai kedal le 17 novembre », explique le père de famille dans un message destiné à cet ami et depuis partagée plus de 100.000 fois sur le réseau social. Dans sa publication, le directeur d’une agence de communication explique – dans un langage au style peu châtié, teintée d’une colère non dissimulée – qu’au moment où il a reçu cette invitation, il visionnait une vidéo de WWF où il apprenait que «60% des animaux sauvages ont disparu en 40 ans».
«Je ne suis pas opposé à la contestation du 17 novembre mais j’estime que l’urgence est ailleurs», souligne cet homme de 35 ans. «Je ne suis pas militant, je n’appartiens à aucun mouvement politique ni aucune association mais je n’ai pas envie de concentrer mon énergie sur des causes très court-termistes. Je pense qu’il y a des causes plus nobles à défendre que celle du prix du carburant à la pompe», souligne le responsable de PME qui regrette le style de son message non prémédité. […]