Poland’s Independence March 2018 brought over 200,000 participants today
It more than doubled the 2017 record #MarszNiepodeglosci pic.twitter.com/pIRVsSpIxK
— Jack Posobiec 🇺🇸 (@JackPosobiec) November 11, 2018
Une marée de drapeaux rouge et blanc a envahi dimanche les rues de Varsovie lors des cérémonies du centenaire de l’indépendance de la Pologne, célébré sous haute surveillance policière en raison de la participation marquée de l’extrême droite.
La marche a réuni quelque deux cents mille personnes, selon les estimations du ministère de l’Intérieur, avec en tête du cortège le président Andrzej Duda, le Premier ministre Mateusz Morawiecki et le dirigeant du parti conservateur au pouvoir Jaroslaw Kaczynski.
Une immense foule a suivi, sous l’épaisse fumée rouge et blanche des pétards et d’autres engins fumigènes lancés par des groupuscules d’extrême droite. Ceux-ci avaient à l’origine coorganisé la marche, avant que celle-ci ne soit reprise à son compte par le gouvernement conservateur.
La plupart des participants interrogés par l’AFP expliquaient leur présence par le désir de manifester leur patriotisme et leur attachement à l’indépendance, que la Pologne avait retrouvée le 11 novembre 1918 après 123 ans d’occupation russe, prussienne et autrichienne. Ils rejetaient toute affiliation avec l’extrême droite, pourtant bien présente.
La Pologne célèbre dimanche le centenaire de son indépendance par une marche nationaliste organisée par l’extrême droite. Interdite par la mairie de Varsovie, récupérée par le gouvernement, elle condense tous les enjeux politiques locaux. Un tribunal de Varsovie a cependant cassé l’interdiction prononcée par la mairie. Ce dimanche, près de 100 000 manifestants, y compris des militants nationalistes venus de toute l’Europe, sont attendus.
Un an après la manifestation nationaliste monstre organisée par l’extrême droite pour célébrer l’indépendance du pays, la Pologne s’apprête à affronter un nouveau week-end de commémorations agité. Comme tous les ans depuis 2009, deux organisations d’extrême droite, le Camp national radical – qui se présente comme l’héritier d’un mouvement violemment antisémite des années 30 du même nom – et la Jeunesse de la Grande Pologne – groupe nationaliste et ultra-catholique, qui a fait parler de lui par ses actions antiféministes et anti-LGBT – organisent leur «marche de l’indépendance» ce 11 novembre.
En moins de dix ans, cette marche est devenue un des plus grands rassemblements de la droite nationaliste européenne. Elle a réuni l’an dernier plus de 60 000 personnes à Varsovie, des militants d’extrême droite clamant des slogans ouvertement racistes («Pologne pure, Pologne blanche») comme des Polonais lambda farouchement attachés à l’indépendance de leur pays. Ce dimanche, près de 100 000 manifestants, y compris des militants nationalistes venus de toute l’Europe, étaient attendus dans la capitale pour célébrer à leur manière le centenaire de l’indépendance polonaise. Jusqu’à ce que la maire de Varsovie, Hanna Gronkiewicz, membre de la Plate-forme civique – parti libéral de centre droit opposé au Parti droit et justice (PiS) au pouvoir –, décide le 7 octobre d’interdire la marche. […]