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« Nous avons démontré que nous savons défendre nos frontières et nous démontrerons que, éventuellement, nous pouvons aussi bloquer les budgets et les activités européennes tant que l’Europe et certains pays continueront à se moquer des Italiens », a affirmé Matteo Salvini dimanche à Milan.

Ce dernier réagissait dans la foulée d’un vif échange qui l’a opposé la veille à Malte qu’il a accusée d’avoir aidé des migrants à débarquer sur l’île sicilienne de Lampedusa. « Malte a aidé une embarcation avec 13 migrants à bord en fournissant des gilets de sauvetage, de l’eau et une boussole », a déclaré M. Salvini, évoquant un « acte hostile d’un autre pays de l’Union européenne », après l’incident survenu courant octobre à la frontière franco-italienne. M. Salvini s’était alors emporté contre des opérations de refoulement de migrants au cours desquelles la gendarmerie ou la police françaises avaient pénétré en territoire italien, dans le village alpin de Clavière. « Menteurs. Au gouvernement en France et à Malte il y a des menteurs et à la Commission européenne il y a des distraits », a poursuivi M. Salvini.

Selon une source du ministère de l’Intérieur, citée par les médias italiens, l’embarcation arrivée à Lampedusa vendredi a été repérée la nuit précédente par un avion de la garde financière italienne dans la zone de recherche et de secours (SAR) maltaise. A leur arrivée à Lampedusa, les 13 personnes (dix Tunisiens et trois personnes provenant de la corne de l’Afrique) ont raconté l’affaire et « il y a des indices qui, selon les enquêteurs, rendent crédibles les témoignages », selon la même source.

M. Salvini « devrait comprendre que les embarcations en mer ne sont pas toujours en difficulté et si les personnes à bord ne veulent pas être secourues, aucune autorité dans la zone de secours ne peut les empêcher de poursuivre leur voyage », a répliqué dans un tweet le ministre maltais de l’Intérieur, Michael Farrugia. Il a, en outre, reproché à Rome de ne pas « avoir répondu aux obligations internationales et aux conventions relatives à la zone de recherche et de secours ».

Matteo Salvini a rétorqué que « l’Italie a accueilli 700.000 immigrés au cours des dernières années ». « Personne ne peut se permettre de nous donner des leçons, Malte encore moins », a-t-il dit.

Le Monde

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