Maggy Biskupski, qui avait créé l’association Mobilisation des policiers en colère après l’attaque au cocktail Molotov de deux voitures de police entre Viry-Châtillon et Grigny, en Essonne, en octobre 2016, s’est suicidée ce lundi soir avec son arme de service à son domicile de Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines.
La fonctionnaire, âgée de 36 ans, était employée à la brigade anticriminalité (BAC) des Yvelines. Elle était visée par une procédure menée par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour être sortie de son devoir de réserve au lendemain de l’attaque de Viry-Châtillon.
(…) Elle était sur le plateau des « Terriens du samedi » sur C8 en septembre, lorsque Yann Moix avait déclaré que les policiers « chiaient dans leur froc ».
Voici le portrait de Maggy Biskupsi dans le Figaro : pic.twitter.com/1U4DUCnGap
— 50 kg de nervosité (@UnePipistrelle) November 12, 2018
Maggy Biskupsi : “On a besoin de moyens matériels, humains et de réponse pénale pour ne plus retrouver dehors des délinquants qui nous rient au nez dès le lendemain de l’interpellation. On va avoir des tablettes, mais je vais en faire quoi ? Les jeter sur les délinquants ? On a des tasers (pistolet à impulsion électrique, NDLR) qui restent au placard, faute de formation pour s’en servir.”
Comment s’est passée votre précédente convocation devant l’IGPN ?
“On m’a demandé si je persistais dans mes déclarations. J’ai dit oui. On m’a objecté les crédits supplémentaires mais ils ont été reportés. J’aimerais dire qu’il y a eu des avancées mais il n’y en a pas. On ramasse, et on n’est pas soutenu par notre hiérarchie.”