Editorial de Christophe Barbier sur les “gilets jaunes”.
Mercredi soir, Emmanuel Macron s’exprimera une nouvelle fois à la télévision pour détailler les mesures d’accompagnement décidées en marge de la hausse de la taxation sur le carburant. Mais, pour nos éditorialistes, c’est peine perdue: il n’a plus les cartes en mains pour apaiser le mouvement des “gilets jaunes”.
Emmanuel Macron n’a peut-être jamais été aussi présent médiatiquement. Mercredi soir, il interviendra une nouvelle fois à la télévision avec pour volonté d’apaiser la colère des “gilets jaunes”, ces Français qui se promettent de bloquer les routes le 17 novembre pour protester contre la hausse de la taxation sur le carburant. Pour ce faire, le chef de l’Etat détaillera une série de mesures d’accompagnement. Selon nos éditorialistes ce mardi matin, l’exercice devrait rester vain. […]
Quelques soient les annonces, ce sera trop peu et trop tard. La machine du 17 novembre elle est partie, ce qui peut éventuellement décourager les manifestants, c’est d’un côté l’impression d’avoir été récupérés politiquement: ‘On ne va pas descendre dans la rue et favoriser par exemple Marine Le Pen’. C’est surtout l’impression que participer à des blocages c’est aller contre l’intérêt des consommateurs-citoyens. ‘On n’aime pas être bloqués quand c’est la grève des cheminots, est-ce qu’on va bloquer les routes nous-mêmes?’ C’est la question qui pourra faire basculer ce mouvement d’un semi-échec à un grand raz-de-marée populaire.”