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Alors que Jean-Michel Blanquer souhaite développer l’apprentissage de cette langue dans les établissements, au lycée Henri IV, l’arabe est enseigné depuis longtemps…

« Salam aleykoum », « kayfa halouk ? ». Ce mercredi après midi, des mots d’arabe résonnent dans les couloirs du prestigieux lycée parisien Henri IV. Constance Primus, professeure d’arabe, accueille chaleureusement des élèves de seconde et de première qui viennent assister à son cours.

Car depuis une vingtaine d’années, l’établissement propose l’enseignement de cette langue, aussi bien aux lycéens qu’aux élèves de classe préparatoire. « Cela reflète bien la volonté d’ouverture de l’établissement qui veut proposer le plus large éventail de langues possibles à l’étude*. L’arabe est donc une langue parmi d’autres, qui a toute sa place chez nous », explique Martine Breyton, la proviseure. D’ailleurs si au départ l’enseignement de l’arabe était enseigné par des contractuels, il est désormais dispensé par deux enseignants titulaires. Et à l’heure où Jean-Michel Blanquer souhaite  donner du « prestige » à cette langue en en développant l’apprentissage, le lycée Henri IV pourrait servir d’exemple. « Mais pour booster l’apprentissage de cette langue en France, il faudrait créer des postes car seulement quatre ont été ouverts au Capes en 2018 et trois à l’agrégation », commente Constance Primus.

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Certains élèves semblent même vouer un véritable amour à la langue arabe, à l’instar de Mohamed qui trouve « la sonorité des mots très belle » ou Wassim qui loue « la richesse du vocabulaire ». Et les élèves estiment que leur maîtrise de l’arabe leur sera très utile. « Déjà quand je vais en vacances en Tunisie, cela facilite la communication. Avant je ne m’exprimais qu’avec des gestes », raconte Ylyès. « L’arabe est la quatrième langue la plus parlée dans le monde, c’est donc forcément un atout de la maîtriser », estime de son côté Mohamed. « Le fait de pratiquer l’arabe pourra nous permettre aussi d’aller travailler dans les pays riches du Moyen-Orient », poursuit Ilyès. Mais parfois, certaines personnes les obligent à justifier leur choix. « On m’a demandé plusieurs fois pourquoi j’apprenais cette langue car je n’avais pas une tête d’arabe, s’emporte Maïa. Comme si cette langue n’était intéressante que pour une communauté… »

20 Minutes

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