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Jaman est indonésien mais c’est au Japon qu’il vit et travaille, dans une usine qui prépare des pièces en cuivre pour des réfrigérateurs ou climatiseurs de grandes marques nippones: il est un de ces travailleurs étrangers devenus indispensables.

Face à une population vieillissante et en décroissance, le Japon souffre d’une grave pénurie de main-d’oeuvre.

Le gouvernement de Shinzo Abe, qui réfute l’appellation de “politique d’immigration”, est néanmoins contraint de préparer un cadre légal pour ouvrir les portes aux travailleurs migrants.

Jaman, 22 ans, est une sorte de précurseur, à l’instar de 17 autres Indonésiens employés dans l’usine Nakamoto Manufacturing, qui fabrique des pièces pour les appareils électroménagers de Hitachi ou Panasonic.

“Nous ne pouvons pas faire sans eux”, reconnaît Takemichi Tsukada, dirigeant de la petite société basée à Oizumi, au nord-ouest de Tokyo.

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M. Abe insiste sur le fait que le programme ne signe pas un changement de politique en faveur d’une immigration massive. Il assure que la plupart des travailleurs ne resteront pas à long terme.

Il doit affronter la fronde des partis de l’opposition, qui exigent plus de clarté sur le programme et la résolution au préalable des problèmes posés par les dispositifs antérieurs, mais aussi de membres très à droite de sa propre formation.

Ces derniers redoutent que l’arrivée en nombre d’étrangers ne casse l’ordre social. “Il est à craindre que le taux de criminalité augmente et que des emplois soient piqués” à des travailleurs japonais, a notamment clamé Tomomi Inada, nationaliste membre du Parti libéral-démocrate présidé par M. Abe.

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Le Point

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