” Patriam Servando – Victoriam Tulit “
(« En servant la Patrie, il a remporté la victoire. »), telle est la devise inscrite au revers de la Croix de la Libération. Cette décoration, symbole de l’Ordre de la Libération, est décernée à ceux ayant œuvré pour la Libération de la France lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est à Brazzaville, en 1940, quelques mois après l’appel du 18 juin, que le général de Gaulle crée l’Ordre de la Libération. Si la création de cette institution en pleine période de guerre peut paraître étonnante, le chef des Français libres a compris que la bataille sera longue et souhaite, par cette initiative, trouver un symbole fort permettant de récompenser ceux qui se distingueraient dans les combats.
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La Croix de la Libération ne fût attribuée qu’à peu de personnes et de communes, selon des critères très stricts, privilégiant ceux qui se sont démarqués par de grandes actions durant la guerre. Sont ainsi nommés, parmi d’autres, Henri Bouquillard, Félix Éboué, Emmanuel d’Harcourt, Edmond Popieul, et Georges Thierry d’Argenlieu. Si à l’origine, le général de Gaulle pensait nommer les titulaires de cette décoration « Croisés de la Libération », la présence de musulmans et de juifs dans les rangs de la France libre l’amène à reconsidérer la chose. Le terme de « Croisé », faisant référence aux Croisades, fût finalement abandonné au profit de « Compagnons de la Libération ».
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