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C’est officiel. Le gouvernement est à la recherche d’un successeur pour remplacer Carlos Ghosn à la tête du groupe Renault. Le patron du constructeur automobile est toujours en détention au Japon pour soupçons de malversations financières et d’abus de confiance. Une réunion du conseil d’administration du groupe Renault devrait avoir lieu le dimanche 20 janvier pour aborder ce sujet.
Bruno Le Maire a annoncé mercredi 16 janvier que le gouvernement français avait lancé le processus destiné à remplacer Carlos Ghosn à la tête de Renault, confirmant une information dévoilée le 15 janvier par Reuters.
(…) Le gouvernement avait jusqu’ici soutenu la décision du groupe de maintenir Carlos Ghosn dans ses fonctions, optant à la place pour une direction intérimaire après l’arrestation du PDG en novembre au Japon sur des accusations de malversations financières chez Nissan.
(…)
L’arrestation du PDG de Renault et désormais ex-président de Nissan Carlos Ghosn le 19 novembre, puis son inculpation – pour ne pas avoir déclaré l’intégralité de sa rémunération versée par Nissan entre 2010 et 2015 – a fragilisé l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, le DG de Nissan Hiroto Saikawa appelant de ses voeux des mesures pour réduire le poids de Renault.
Renault détient 43,4% de Nissan qui, de son côté, a 15% de du constructeur français mais aucun droit de vote. Nissan contrôle à son tour Mitsubishi via une part de 34%.
Mais selon Bruno Le Maire, “la question des participations au sein de l’alliance Renault-Nissan n’est pas sur la table”.
19/11/18
Le PDG de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, a été arrêté par la justice nippone. Il est soupçonné d’avoir dissimulé une partie de ses revenus au fisc. La journaliste Angélique Forget apporte son éclairage sur les conditions de l’arrestation du patron. “Selon les médias japonais, Carlos Ghosn a été arrêté dès sa sortie d’avion à l’aéroport de Tokyo et placé en garde à vue, elle peut durer vingt-deux jours, mais il peut aussi être libéré avant sous caution”, indique la journaliste.
Par ailleurs, une perquisition a été menée au siège de Nissan et au domicile de Carlos Ghosn. La direction de la firme automobile “assure que c’est elle qui a fourni à la justice des éléments à charge et qu’ils sont le fruit d’une enquête qui a duré plusieurs mois”, précise Angélique Forget. Le Japon assiste à la chute d’un patron très apprécié, car perçut comme celui qui a sauvé Nissan, au bord de la faillite.