L’appel de la Licra visant à priver la Fasti d’une subvention de la Ville de Paris consacrée à un programme de soutien aux migrants présents à la Goutte-d’or, dans le 18e arrondissement, relève d’une conception du débat public qui n’est pas celle de la Ligue des droits de l’Homme (LDH).
Les propos imputés à la Fasti, sans qu’ils soient sourcés, font en tout état de cause partie du débat public et peuvent faire l’objet de toutes les critiques. Ils ne peuvent en aucun cas légitimer une demande de sanction financière au nom d’une doxa qui s’imposerait à tous.
La démarche est d’autant plus déplacée qu’elle conduit à tenter de priver de ressources la Fasti pour des motifs qui n’ont rien à voir avec l’objet du financement demandé.
La LDH déplore que certains s’aventurent, pour la deuxième fois, à préférer la censure au débat démocratique. Ce n’est pas ainsi que le nécessaire dialogue sur la manière de lutter contre le racisme et l’antisémitisme mais aussi contre la xénophobie à l’encontre des étrangers pourra avancer.
La LDH demande à la Ville de Paris de prendre ses décisions de financement associatif au vu des projets présentés et de leur intérêt, sans tenir compte d’oukases, d’où qu’ils viennent.
A relire :
https://www.fdesouche.com/1104855-paris-xviiie-polemique-sur-la-subvention-versee-a-une-association-daide-aux-immigres-au-discours-proche-des-islamistes-selon-la-licra