Ce vendredi, quatre jeunes hommes originaires de Mulhouse, dont trois étaient mineurs au moment des faits, ont été condamnés à des peines de prison ferme. Ils sont accusés de faits “d’association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme et fabrication, détention et transport d’explosifs en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste” souligne cour d’assises des mineurs de Paris dans un communiqué repris par Le Parisien.
Les faits remontent à juin 2016. L’instigateur, Ermah S., Albanais de nationalité, est alors âgé de 19 ans et reproche à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) de lui avoir retiré la protection subsidiaire dont lui et sa famille bénéficiait. En compagnie de trois complices, il prévoit en guise de représailles d’attaquer un commissariat de la ville alsacienne. Ils ont également tenté de fabriquer du TATP, un explosif utilisé par les jihadistes.
Selon le quotidien francilien, c’est finalement la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) qui, en s’intéressant au profil du majeur, a mis a jour et stoppé les projets du groupe.
“J’avais la haine et je voulais m’en prendre à un flic, n’importe lequel” avait expliqué Ermah S. De leur côté, les complices évoquaient un “phénomène de groupe” et assurent regretter leurs actes.
La justice a tranché. Ermah S. a été condamné à six années de prison. Les trois autres écopent respectivement de quatre ans d’emprisonnement dont 30 mois avec sursis, quatre ans d’emprisonnement dont deux avec sursis et cinq ans d’emprisonnement dont deux avec sursis, toujours selon Le Parisien. Une mise à l’épreuve a également été demandée.