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MAJ 18/11

Menacée par un vote de défiance, Theresa May retourne à Bruxelles négocier le Brexit

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Le vote de défiance, épée de Damocles pour le Brexit

Theresa May a tenté de rassurer dimanche, comparant le backstop à une “police d’assurance”. Mais la cheffe du gouvernement est menacée d’être renversée par un vote de défiance. Celui-ci serait déclenché s’il est demandé par 15 % du groupe conservateur au Parlement, soit 48 députés. La Première ministre, qui pense savoir que ce seuil n’est pas atteint, a prévenu qu’un changement de leader ne “faciliterait pas les négociations” et risquait de reporter le départ de l’UE.

C’est le député conservateur pro-Brexit Jacob Rees-Mogg, à la tête du puissant groupe parlementaire eurosceptique European Research Group (ERG), qui a lancé la manœuvre, l’accusant d’avoir trahi les promesses faites au peuple britannique. Avec ce projet d’accord, le Royaume-Uni deviendra un “état vassal” de l’UE, avec “beaucoup de lois conçues à l’étranger et sur lesquelles nous n’aurons aucune influence”, fustige l’ERG, qui a disséqué le document de près de 600 pages et publié ses conclusions dimanche.

L’opposition cherche un projet alternatif

Un groupe de cinq ministres eurosceptiques tente de son côté de persuader Theresa May de modifier le projet d’accord, selon les médias britanniques. Le texte sera présenté en décembre au Parlement mais son destin semble incertain…

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France Inter


Brexit : les sept prochains jours seront “cruciaux”

La Première ministre britannique a indiqué dimanche dans une interview à Sky news qu’elle retournera la semaine prochaine discuter à Bruxelles le projet d’accord sur le Brexit négocié avec l’Union européenne, très contesté au Royaume-Uni.

Theresa May, dont le projet d’accord sur le Brexit négocié avec l’Union européenne est très contesté, a indiqué dimanche qu’elle retournerait discuter à Bruxelles cette semaine. Après une “semaine difficile” de son propre aveu, avec plusieurs défections au sein de son gouvernement en raison de désaccords sur le compromis trouvé, Theresa May a déclaré que les sept prochains jours allaient être “cruciaux”.

“Il y a en effet plus de négociations en cours et rien n’est convenu tant que tout n’est pas convenu”, a-t-elle déclaré dans une interview à la chaîne de télévision Sky news.”

Après avoir décroché un projet d’accord sur le Brexit, annoncé mercredi soir, la cheffe du gouvernement britannique va retourner à Bruxelles pour discuter de la “relation future” entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Elle a indiqué qu’elle rencontrerait le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

“Pas d’approche différente”

Dans une interview accordée au Sun dans son édition du dimanche, Theresa May dit toutefois ne pas voir d’alternative à l’accord négocié.

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Corbyn opposé au texte

Le chef du Labour, principal parti d’opposition, Jeremy Corbyn a prévenu dimanche que son parti ne voterait pas pour le texte qui doit être présenté au Parlement britannique en décembre. Il a enjoint Theresa May de “retourner à Bruxelles” et de renégocier pour obtenir “un arrangement douanier permanent avec l’Union européenne” et une “garantie sur les droits”.

Il a aussi estimé qu’un second référendum sur le Brexit, une idée qui a gagné du terrain ces derniers mois, est “une option pour l’avenir mais pas pour aujourd’hui”. Theresa May l’exclut catégoriquement.

La Tribune


May arrache un accord à Bruxelles, mais doit encore convaincre sa majorité

Deux ans après le vote et à quelque mois de la date de sortie attendue, le 29 mars 2019, les négociateurs britanniques et européens se sont mis d’accord sur un accord technique.

Le projet d’accord de sortie du Royaume-Uni de l’UE a été atteint le 13 novembre, et serait long de plus de 500 pages. Il est assorti d’une « déclaration politique » définissant les futures relations commerciales et politiques entre les deux camps de seulement cinq pages, ce qui indique que les négociations sur l’accord commercial à mettre en place n’ont pas encore vraiment commencé.

L’enjeu de la frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord était le sujet le plus épineux. Ce sujet pourrait d’ailleurs être à l’origine d’un rejet du texte par le Parti conservateur de Theresa May et par son allié unioniste en Irlande du Nord.

Un filet de sécurité, envisagé par les négociateurs, sera nécessaire si un accord commercial précis n’est pas défini avant la fin de la période de transition de 21 mois entre la sortie officielle de Londres du bloc européen, le 29 mars 2019, et la rupture réelle des liens entre les deux partenaires.

Au soir du 13 novembre, les fonctionnaires bruxellois et londoniens ont refusé de dire quoi que ce soit sur les détails du document, ce qui n’a pas empêché les personnalités politiques britanniques de s’y opposer en bloc.

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L’attention se porte à présent sur Londres, où les ministres britanniques, dont Liam Fox, Andrea Leadsom, Michael Gove et Dominic Raab, secrétaire de Brexit, qui ont tous fait campagne pour la sortie de l’union en juin 2016, pourraient démissionner de leur poste pour marquer leur désapprobation.

Theresa May devra donc se concentrer sur les députés travaillistes des circonscriptions qui ont voté pour le Brexit, ainsi que sur les quelques élus de l’opposition qui soutiennent la sortie de l’UE, qui pourraient être persuadés de la soutenir.

Le chef de file travailliste, Jeremy Corbyn, a toutefois signalé que la position officielle de son parti serait de s’opposer à l’accord. « D’après ce que nous savons de la gestion honteuse de ces négociations, il est peu probable que ce soit une bonne affaire pour le pays », a-t-il fait remarquer.

Euractiv


Brexit : Problématique de la frontière irlandaise, en quoi consiste la solution du “backstop” ?

Quel est le problème ?

La république d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord partagent une frontière terrestre de 500 kilomètres qui deviendra, après le Brexit, une frontière extérieure de l’UE. Londres a décidé de sortir du marché unique, qui permet jusqu’ici la libre circulation des personnes et des marchandises sur toute l’île d’Irlande (comme dans le reste de l’UE), et de se retirer de l’union douanière, ce qui suppose l’imposition de nouveaux droits de douanes sur les biens transitant par la frontière, et la mise en place de contrôles douaniers.

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Quelle est la solution adoptée ?

Les détails du projet d’accord conclu mardi à Bruxelles n’ont pas encore été divulgués mais selon plusieurs médias un compromis a été trouvé sur le “backstop”. Il consisterait à maintenir l’ensemble du Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE, qui se doublerait pour l’Irlande du Nord d’un alignement règlementaire sur l’UE. L’UE avait initialement proposé un “backstop” pour l’Irlande du Nord seule mais Londres a refusé, estimant que cela mettrait en péril “l’intégrité” du Royaume-Uni, et aboutirait à des contrôles entre la province nord-irlandaise et le reste du pays.

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Challenges

 

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