Alors que 3 200 migrants de la « caravane », partis pour la plupart du Honduras, se rendent compte du peu de possibilités d’entrer aux Etats-Unis, le maire de Tijuana Juan Manuel Gastelum, du Parti action nationale (PAN, conservateur) a demandé leur expulsion de sa ville. Nombre de migrants ont déclaré, samedi 17 novembre, avoir été accueillis par des signes d’hostilité de la part des habitants de cette ville – qui en compte plus de 1,3 million – située à la frontière avec la Californie.
[…] Les milliers de migrants font face à l’hostilité des habitants, certains leur criant des insultes, leur lançant des pierres ou recourant à la violence. Ainsi, Carlos Padilla, un Hondurien de 57 ans, s’est vu traité de « cochon » alors qu’il marchait. «Nous ne sommes pas venus ici pour causer des problèmes, nous sommes venus ici avec l’intention de demander l’asile, a-t-il déclaré à l’agence américaine AP. Mais ils nous traitent comme des animaux ici. »
Mercredi soir, 300 habitants avaient protesté contre leur présence près d’une plage de Tijuana, entonnant l’hymne mexicain, certains leur jetant des objets. Sur les réseaux sociaux, une manifestation a été convoquée pour dimanche et plusieurs pages Facebook « anti-caravane » ont été créées. […]
