(NDR : le caractère religieux ou ethnique n’est jamais évoqué le dossier du Figaro, pourtant très dense)
“Un constat s’impose : nous sommes beaucoup moins aujourd’hui à porter le même prénom qu’il y a un siècle. En 1900, parmi les 1707 prénoms recensés par l’Insee, le plus donné, Marie, représentait 11% des naissances. Cent ans plus tard, Léa l’avait remplacé en haut de la liste, mais ne représentait plus que 1% des prénoms donnés. Et en 2017, le lauréat Gabriel est même tombé sous la barre des 1%. Cette année-là, on recensait 13.000 prénoms différents, soit 7,6 fois plus qu’en 1900. Un pic a été atteint en 2012, avec plus de 13.643 prénoms recensés.”
“Un léger assouplissement de la législation intervient en 1966, autorisant notamment les prénoms régionaux. Mais c’est en 1993 que les règles changent fondamentalement : la loi du 9 janvier autorise le libre choix du prénom. Concrètement, l’officier d’état civil qui enregistre la naissance ne peut plus refuser d’inscrire les prénoms choisis. Seule limite, outre la langue française : si ceux-ci ou leur association avec le nom «lui paraissent contraires à l’intérêt de l’enfant», il peut en faire part au procureur. C’est ce qu’il s’est passé dans l’affaire de l’orthographe de Fañch.”
La législation a permis l’éclatement des prénoms.
L’étude très poussée du Figaro sur “les prénoms qui racontent notre société”.