Ils sont des dizaines, voire des centaines à traverser les frontières pour s’infiltrer sur le territoire algérien. Il s’agit des réfugiés subsahariens qui progressent ensuite vers les villes, toutes les villes du pays souvent en familles et/ou en groupes afin d’occuper les artères, rue et ruelles des cités. La plupart d’entre eux n’acceptent pas des dons en nourriture ou en vêtements, mais plutôt l’argent.
Les sommes reçues pourraient leur permettre soit de partir clandestinement vers l’Europe, soit de les remettre à des groupes terroristes qui activent plus particulièrement au Sahel.
L’enquête déclenchée par l’Etat en ce sens a d’ailleurs abouti sur le fait que ces Subsahariens font don de la fortune qu’ils amassent auprès des citoyens algériens, très sensibles à leur situation précaire, aux groupes armés. C’est la première raison qui a poussé le gouvernement à lancer un appel pour que la population évite de donner de l’argent à ces réfugiés. Néanmoins, d’autres moyens pour les aider existent.
L’appel a été lancé par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales sollicitant les citoyens à faire preuve de prudence à l’égard des Subsahariens qui occupent le territoire de façon clandestine. Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a attesté que l’argent offert aux réfugiés sert à remplir les caisses des réseaux terroristes, les trafiquants de drogue et d’armes, mais aussi les réseaux de l’immigration clandestine.
Cette situation a été d’ailleurs qualifiée de très dangereuse, voire une menace pour la sécurité du pays et, le citoyen doit prendre conscience de la donne qui, en effet, constitue un risque majeur.
Dans ce même contexte, le même département ne manquera pas de mettre en garde contre la prolifération des réseaux criminels qui exploitent les enfants des réfugiés. S’exprimant à ce sujet, le directeur chargé du dossier de la migration au ministère, Hassan Kacimi, a souligné que «cet argent encourage les bandes criminelles qui exploitent des enfants de moins de 10 ans dans la mendicité pour récolter de grosses sommes d’argent afin de financer leurs activités et le terrorisme au Sahel».
La même source assure à ce propos que «l’Algérie lutte contre les organisations criminelles spécialisées dans la traite des enfants en présentant des preuves à plusieurs occasions en dépit des campagnes lancées par certaines parties visant à ébranler sa crédibilité».
Le cadre du ministère répondra à certaines organisations étrangères, notamment sur le traitement de ces réfugiés que «l’Algérie traite les migrants clandestins dans le cadre du respect des traités internationaux en leur assurant, notamment une couverture sanitaire». Pour Kacimi, l’Algérie, tout en protégeant cette catégorie de migrants, reste cependant, déterminée à lutter contre les réseaux criminels avec tous les moyens possibles.
Ce rôle, à l’évidence, revient à l’ANP. Au courant du mois d’octobre dernier, l’ANP a arrêté dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine 592 personnes de différentes nationalités. Pour l’année 2017 le MDN fait état dans son bilan annuel de l’arrestation de 4700 migrants également de différentes nationalités.
(Merci au Dr Poujade)