Sur son site internet, le Guardian a publié ce mercredi les résultats d’une vaste étude, menée avec une trentaine de politologues, consacrée à l’ascension électorale des partis populistes en Europe. Après vingt ans de progression, un Européen sur quatre vote pour des partis considérés comme populistes par ces journalistes et chercheurs ? Cespartis ont quitté les marges où ils étaient cantonnés pour cumuler le quart environ des suffrages exprimés en Europe.
[…] Encore faut-il s’entendre sur le terme. Le Guardian a mis cette définition du mot “populisme” en exergue: “Les populistes ont tendance à dépeindre la politique comme un combat entre des masses ‘ordinaires’ vertueuses et des élites néfastes ou corrompues – et insistent sur le fait que la volonté générale du peuple doit toujours triompher“. L’étude ajoute, reprenant l’analyste de Cas Mudde, universitaire américain cité par ailleurs, que le populisme est souvent associé à une idéologie “hôte” qui peut-être de gauche comme de droite. […]Même là où les populistes se tiennent hors de la photo de famille de l’exécutif, ils ont souvent réalisé une notable percée. Ainsi en Allemagne, l’AfD est le premier parti d’extrême-droite à être entré dans tous les parlements régionaux et à avoir un groupe conséquent, 92 députés, au Bundestag depuis la fin de la seconde guerre mondiale.