« Beaufs », « racistes », « pas éduqués »… les «Gilets jaunes» n’ont pas échappé aux insultes ni au mépris, note Nicolas Vidal. Selon lui, cette attitude est caractéristique d’une élite libérale et mondialisée qui ne comprend ni n’écoute plus les classes populaires.
Nicolas Vidal est le fondateur et directeur de publication de Putsch.media, «média culturel et franc-tireur».
[…] Aujourd’hui, une partie de la classe politique et médiatique tente de décrédibiliser ce mouvement populaire et d’y donner les contours d’une fronde qui se radicalise, menée par une insignifiante minorité de citoyens, selon elle.[…] Marine Le Pen a pu jusqu’au dernier moment apparaître comme le dernier recours, à tort ou à raison, à cette désespérance de par sa virginité électorale. Et non pour des aspirations extrémistes, du moins, pour la plupart de ses électeurs. Elle fut en réalité la soupape de sécurité politique qui a implosé lors des Présidentielles, que n’ont pas vu venir les responsables politiques français. […]Elle ne parvient plus, aujourd’hui, à dissimuler son profond mépris de classe pour cette France des territoires et d’une certaine manière son inquiétude devant cette mobilisation qu’elle ne comprend pas.
Réduire le mouvement des «Gilets jaunes» à des aspirations racistes, extrémistes, violentes voir antisémites est, d’une part, un mensonge outrageant fait à ces femmes et à ces hommes, et d’autre part, il met lumière un aveuglement grave de ce qui en train de se jouer en France. […]
Car un peuple n’a ni raison, ni tort, un peuple décide. Et les «Gilets jaunes» ne sont rien d’autre que la voix du peuple français qui tente de reprendre en main le destin de sa souveraineté.