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Notre journaliste Luc Leroux a rencontré Martine à Marseille :

Sur son gilet jaune, cette retraitée du commerce a écrit : “Trop c’est trop”. Sa fille l’informe chaque jour via les réseaux sociaux des manifestations auxquelles elle prend part depuis une semaine. Les manifs l’épuisent : “La semaine dernière, j’ai mis tout le dimanche à récupérer, mes jambes bouillaient.” Aujourd’hui, elle a choisi les barrages du centre commercial de La Valentine à Marseille “parce que sur le Vieux-Port, ils vont servir à quoi ? Ici au moins, on bloque l’économie”.
Martine avoue être membre de Debout la France, le mouvement de Nicolas Dupont-Aignan, “mais je vois des gens de La France Insoumise, on est tous solidaires, on est tous sincères. Personne ne met ses convictions politiques en avant”. (…)

Notre journaliste Nathalie Stey suit la mobilisation des “gilets jaunes” à Strasbourg : Manu, l’organisateur du groupe local, lui raconte comment le mouvement s’est structuré :  “Nous avons tenu plusieurs réunions entre les différents groupes de la région. Chacun fait ses propositions d’action, mais à chaque fois les décisions se prennent à la majorité.”
“Il y a beaucoup de médias qui nous diabolisent et minimisent notre action. C’est pas grandiose ce qu’on fait, mais au moins on le fait. Nous ne sommes pas simplement des ‘gilets jaunes’, nous sommes des citoyens, des citoyens mécontents. Des citoyens qui en ont marre du mépris des gens qui nous gouvernent.”

A Toulouse les “gilets jaunes” manifestent en centre-ville, alors que la semaine dernière ils étaient restés en périphérie. 
Fina, qui se surnomme “Mère Noël”, a 28 ans et travaille comme maître d’hôtel dans la restauration. Elle manifeste “pour l’avenir de sa fille et le pouvoir d’achat”. Selon elle “les taxes diverses et variées doivent arrêter de peser aussi lourd sur le portefeuille du peuple”. (Matthieu Rondel/hanslucas pour Le Monde) (…)


Notre reporter Luc Leroux a rencontré Damien, venu manifester avec les “gilets jaunes” à Marseille.

Avec les “gilets jaunes”, c’est la première fois que Damien descend dans la rue pour manifester. Il a participé aux barrages tous les jours de la semaine : “Je suis épaté par la solidarité du peuple, que je croyais désuni”, explique-t-il alors que se met en place le barrage. Il salue la solidarité des automobilistes qui apportent des boissons, agitent le bras à la portière, klaxonnent ou arborent un gilet jaune sur leur tableau de bord. La semaine dernière, Damien manifestait à Pont de l’Etoile, un péage sur l’autoroute vers Aubagne, car il avoue “un gros ras-le-bol de tout”.

(…) Le Monde

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