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En être ou pas ? Coller à 100% aux “gilets jaunes” ou garder ses distances ? Depuis le 17 novembre, Mélenchon, Hamon, le PS des réponses nuancées, sinon gênées, à ce mouvement.

“Les gilets jaunes sont un miroir terrible pour toute la gauche. Car c’est elle qui devrait représenter la petite classe moyenne et les classes populaires qui composent ce mouvement”, déplore Mehdi Ouraoui, le porte-parole de Génération(s). Pour autant, Hamon et ses amis veulent se garder de toute récupération.

Enfiler le “gilet jaune” ? Avec ou sans réserve ? Suivre jusqu’au bout la colère de la France des ronds-points qui s’est encore exprimée samedi 23 novembre, parfois avec violence, sur les Champs-Elysées ? Au risque de se retrouver sur la même ligne que Marine Le Pen, Laurent Wauquiez ou Nicolas Dupont-Aignan… Depuis que les automobilistes excédés, et parfois étranglés, par la hausse du prix à la pompe ont sonné la fronde, la gauche, ou plutôt les différents mouvements qui l’incarnent encore, se posent ces questions, pas toujours à l’aise. Il faut dire que cette fronde issue des profondeurs du pays ne vient pas des cortèges de militants syndicaux dont elle a plus l’habitude. Et qu’une partie de cette révolte ébranle des principes qu’elle défend ou est censée défendre : le consentement à l’impôt, instrument de la solidarité ; le principe même d’une fiscalité écologique pour lutter contre la pollution et le réchauffement climatique. […]

Mélenchon, Hamon ou encore Besancenot préfèrent évidemment voir la révolte des Français les plus modestes contre les injustices et l’ISF plutôt qu’une fronde poujadiste contre l’impôt. Etre du côté des damnés de la route, prisonniers du diesel. Quitte à minimiser les quelques dérives constatées ici ou là : violences, intrusion dans la propriété d’une députée, paroles racistes ou homophobes ? […]

Comme nombre de partis politiques, le PS est contraint de regarder de loin le mouvement des gilets jaunes. “Tous les partis, mais aussi les syndicats et les corps intermédiaires en général ont vu surgir ce mouvement en dehors d’eux, reconnaît Olivier Faure, le chef de file des socialistes

Le Nouvel Obs

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