25/11/18
Cinq journalistes de CNews et de BFMTV ont porté plainte après avoir été agressés par des manifestants samedi lors de la mobilisation des Gilets jaunes à Toulouse.
Sur l’une des plaintes dont l’AFP a eu une copie, le journaliste de C-News Jean-Luc Thomas raconte avoir subi l’assaut d’un groupe de 50 à 100 manifestants qui criaient “journalistes collabos” alors qu’il se trouvait avec “5 ou 6 journalistes”.
Dans certaines villes, la mobilisation des Gilets jaunes a dégénéré samedi ; des casseurs s’en prenant aux forces de l’ordre et aux équipements. Mais des journalistes, qui couvraient l’acte 2 de cette mobilisation, ont également été pris à partie par des manifestants. En effet, cinq journalistes de CNews et de BFMTV ont porté plainte pour “violences aggravées”, “menaces de mort” et “tentative d’agression en réunion” sur la place du Capitole à Toulouse. En réaction et par “solidarité”, une partie des médias de la région toulousaine a appelé dimanche à boycotter la couverture des actions des Gilets jaunes.
L’appel, relayé par le Club de la presse Occitanie qui “condamne les agressions” et s’inquiète des “actes de violences qui s’amplifient”, a été suivi par plusieurs rédactions régionales, à commencer par BFMTV et CNEWS, mais aussi M6 et Via Occitanie.
Le boycott n’est cependant pas unanimement suivi. France 3 Occitanie a dit privilégier d’autres solutions : “On a prévu un reportage de réaction des gilets jaunes sur ce qui s’est passé hier (samedi), ainsi qu’un plateau pour exprimer notre solidarité et rappeler que lorsqu’on commence à agresser des journalistes dont le seul tort est de faire leur métier, cela pose quand même des questions sur la vision qu’on a de la démocratie”, a expliqué à l’AFP son rédacteur en chef Léo Lamberton.
“Ne pas couvrir ce conflit social ne ferait que conforter les quelques dizaines de fascistes au milieu de cet océan de sincérité”
[…] Le JDD
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24/11/18
Une équipe de BFMTV a été prise à partie à Toulouse. La chaine dénonce des « actes inacceptables ».
“Maintenant vous dégagez sinon on vous défonce“. C’est en ces termes que notre équipe de correspondants a été menacée, ce samedi, place du Capitole à Toulouse, avant d’être agressée. Alors qu’ils voulaient simplement faire leur travail, deux de nos collègues ont été pris à partie verbalement par plusieurs dizaines de manifestants portants des gilets jaunes, tandis que 1.000 personnes se trouvaient sur la place. Une séquence immortalisée par l’un des gilets jaunes toulousains, et mis en avant sur leur page Facebook.
Depuis le début de la mobilisation des gilets jaunes, des journalistes ont été pris pour cible, parfois violemment. Des actes inacceptables, dont a été notamment victime l’une de nos équipes, à Toulouse.
“J’ai vu foncer sur moi un tsunami de gilets jaunes“, raconte Jean-Wilfrid Forquès, correspondant à Toulouse depuis 10 ans, contacté ce samedi soir. “Je suis identifié ici, quelle que soit la couleur de mon micro“, précise-t-il. Les deux journalistes s’apprêtaient à faire un direct pour la chaîne quand le ton est monté autour d’eux sur la place, dans une “ambiance tendue“. Identifiés comme travaillant pour BFMTV, pris à partie directement puis menacés par des manifestants porteurs de gilets jaunes, traités d'”agents du gouvernement“, et de “bâtards“, ils ont dû être rapidement évacués par deux agents déployés pour assurer leur sécurité, et alors que les CRS présents sur la place quelques minutes plus tôt étaient partis. […]