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Le Conseil français du culte musulman (CFCM), par l’intermédiaire d’Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national contre l’islamophobie, a annoncé, mardi 27 novembre, avoir déposé plainte contre l’État français pour « déni de justice » après que la justice a perdu en 2016 sa plainte contre une élue de Compiègne (Oise) pour «provocation à la haine raciale».

Le CFCM avait déposé plainte en août 2016 contre Arielle François, adjointe au maire de Compiègne, pour avoir relayé sur Twitter une citation du moine extrémiste bouddhiste birman Ashin Wirathu insultant les musulmans de « chiens enragés ».

«Vous pouvez être plein de gentillesse et d’amour, vous ne pouvez pas dormir à côté d’un chien enragé. Si nous sommes faibles, notre pays deviendra musulman», avait-elle partagé, avec son commentaire « Sagesse ».

Deux ans après, aucune suite n’a été donnée à cette affaire. Et pour cause : le CFCM a été informé uniquement en mars 2018 de la perte de la plainte « pendant la vacance du parquet » de Compiègne entre juillet 2016 et janvier 2017. «Sans préjugé de ma décision de poursuivre ou non, j’ai bien conscience du préjudice que cela peut représenter pour les victimes éventuelles», a fait part au Courrier Picard. Virginie Girard, l’actuelle procureure de Compiègne.

Dans une lettre envoyée au ministère de la Justice en avril 2018, Abdallah Zekri a déploré «une manifestation explicite de la justice qui dénigre les actions menées par le CFCM». «Il sera forcé de constater que l’institution judiciaire est défaillante lorsque les victimes sont supposées ou avérées musulmanes (alors) qu’à l’inverse, lorsque les auteurs sont de confession musulmane, la réponse est toujours immédiate», a-t-il fait savoir.

saphirnews

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