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La baisse des cours du pétrole menace de faire dérailler l’inflation. Ce qui remettrait en cause le rythme de normalisation des politiques monétaires.

C’est un message brut, comme il en a l’habitude. Dans un tweet publié dimanche hier, Donald Trump a salué la baisse des prix du pétrole . L’occasion de tacler une fois encore la Fed, puisque cette chute des cours de l’or noir fait baisser l’inflation. Au-delà de cette énième provocation vis-à-vis de sa banque centrale, le message du président américain n’est que l’écho d’une question qui se fait de plus en plus prégnante des deux côtés de l’Atlantique. Faut-il revoir le chemin de la politique monétaire, qui se normalisait jusqu’à présent pour accompagner la remontée de l’inflation ? La question ne va pas tarder à revenir au menu de la Banque centrale européenne.

« En Europe, l’impact des évolutions des prix du pétrole sur l’inflation générale est quantifiable, explique Stéphane Déo, chez La Banque Postale Asset Management. Une baisse de 10 % du prix du baril entraîne une baisse de 0,1 % de l’inflation. Nous anticipons donc que cette dernière passe de 2,2 % en octobre à 1,5 % en fin d’année. »Interrogé par les députés européens à Bruxelles lundi après-midi, Mario Draghi, son président, l’a reconnu. « La hausse récente de l’inflation a été portée par les prix de l’énergie, elle devrait donc baisser dans les prochains mois », a-t-il déclaré. Tout en maintenant ses objectifs d’inflation à moyen terme, misant sur une reprise de l’inflation sous-jacente (hors énergie, notamment). Et donc de politique monétaire.

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Les Echos

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