28/11/2018
La police de Garsen (Kenya) est “optimiste” quant à une possible libération de Silvia Romano, la bénévole italienne enlevée la semaine dernière. Au camp “Tana Delta” où est coordonnée l’opération de libération de la jeune femme, des véhicules de police et de l’armée foncent vers les zones boisées voisines, où les kidnappeurs seraient désormais “encerclés”. A cette heure, l’épouse d’un des ravisseurs, arrêtée dimanche, serait en train de collaborer “activement”.
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Silvia pleurait, désespérée, elle hurlait “Au secours” pendant que les hommes armés l’entraînaient. Ils étaient au moins 4, nous les avons suivis mais ils se sont mis à nous tirer dessus pour nous tenir à l’écart. Nous, nous n’avions que des couteaux.
(James, jeune Nigérian scolarisé par l’ONG pour laquelle travaille Silvia Romano)
D’après des témoins oculaires, après avoir entraîné la jeune fille de force hors du village, le groupe de ravisseurs “lui a intimé de payer une rançon sur-le-champ. Ils lui ont dit d’appeler l’Italie et de se faire envoyer de l’argent. Mais son téléphone était resté à la maison, et elle n’avait pas un sou sur elle.” L’un d’eux “parlait anglais et traduisait pour les autres” et quand ils ont compris qu’ils n’auraient pas d’argent, ils ont tout de suite songé à la libérer, mais certains ont refusé, disant “pourquoi on l’a fait, alors?” Puis, de manière pour le moins rocambolesque, le groupe a réussi à se sauver, avec l’aide de “quelqu’un à moto.”
21/11/2018
Une jeune volontaire italienne de 23 ans, Silvia Costanza Romano, originaire de Milan, a été enlevée hier soir vers 20h (heure locale) au sud-est du Kenya, dans le comté de Kilifi
Le ministère italien des Affaires étrangères a confirmé l’enlèvement (…).
Silvia Romano travaillait comme volontaire pour l’organisation Africa Milele Onlus, basée à Fano, dans les Marches, qui s’occupe de projets d’aide à l’enfance. Elle était retournée au Kenya début novembre, après y avoir déjà travaillé quelques mois, dans le cadre d’un projet de coopération internationale.
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Le quotidien local The Nation a recueilli les témoignages de personnes présentes sur les lieux au moment de l’attaque, et qui disent avoir vu environ 80 “hommes lourdement armés” fondre sur le village de Chakama en tirant en l’air […].
Il y a déjà eu des enlèvements d’étrangers dans cette région par les fondamentalistes islamiques d’al Shabaab, qui se disputent avec l’Etat Islamique l’hégémonie du jihad dans la Corne de l’Afrique. Le dernier remonte à 2012, il y a six ans.
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“D’après ce que nous ont raconté les villageois, quatre ou cinq individus armés sont arrivés […]”, explique la présidente de l’ONG, “puis ils sont allés directement dans la maison où se trouvait notre volontaire, sachant probablement qu’il y avait là une Italienne, même si pour le moment je ne m’explique pas les motivations de ce qui s’est passé. A ce moment-là elle était seule, car d’autres étaient partis, et d’autres encore devaient arriver dans les jours prochains.”
La police du comté de Kilifi a “demandé à la population de la zone de se mettre en contact immédiatement avec la police en cas d’informations ou s’ils repéraient les criminels avec la dame enlevée.”
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Merci à Jean Baptiste Moquelin
