Le PIB britannique sera impacté négativement par le Brexit, et ce quel que soit le scénario de sortie, indique le gouvernement de Theresa May.
BREXIT – Le Royaume-Uni sera-t-il plus pauvre en dehors ou à l’intérieur de l’Union européenne ? Alors que cette question divise encore la classe politique outre-Manche, le Brexit aura quoi qu’il arrive un coût pour l’économie britannique, et ce quel que soit le scénario de sortie de l’Union européenne, a averti ce mercredi le gouvernement de Theresa May.
Ni le fond ni la date de publication de ce rapport ne sont innocents à l’heure où la première ministre se débat avec sa propre majorité pour tenter de convaincre les députés de voter, le 11 décembre prochain, l’accord scellé avec les 27 autres pays de l’UE sur les modalités de sortie de Londres de l’UE. Le même jour, la Bank of England prédisait qu’un Brexit sans accord provoquerait un effondrement de 25% de la livre sterling.
Alors que l’adoption du projet d’accord de Theresa May est loin d’être acquise, le rapport gouvernemental pointe du doigt qu’une sortie sans accord amputerait le Produit intérieur brut du Royaume-Uni de 9,3% en 15 ans. A l’inverse, l’accord trouvé par Theresa May ne coûterait lui que 3,9% au PIB du pays, dans l’hypothèse où le Royaume-Uni conclurait tous les accords de libre-échange qu’il espère.
Concrètement, ce document démontre que, quel que sera le scénario de sortie qui l’emporte, le Brexit coûtera plus cher à l’économie britannique que sa contribution annuelle à l’Union européenne. Le gouvernement ne donne pas de chiffres concrets mais selon des économistes cités par l’agence PA, un PIB moins élevé de 3,9% représente environ un manque à gagner de 100 milliards de livres (113 milliards d’euros) d’ici 2030. (…)
D’un point de vue purement économique, quitter l’UE aura un coût (…). Ce que la Première ministre essaie de faire, c’est minimiser ce coût”, a admis en début de matinée le ministre des Finances Philip Hammond sur la BBC Radio 4. Le rapport gouvernemental souligne toutefois que tous ces chiffres doivent être pris avec des pincettes “en raison des incertitudes inhérentes à ce type d’analyse économique”.
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(Merci à BCubeEyes)