Une vague de départs vient égratigner l’image du mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
À la France insoumise, on n’a pas trop pour habitude de laver son linge sale en public. Les désaccords sont traités en interne, loin des lumières médiatiques, pour ne pas prêter le flanc, comme le font tant de partis, à la critique facile. C’est la tactique de la tortue romaine : tous groupés ! Alors, quand se fait entendre une voix discordante, l’oreille extérieure se fait attentive. Et c’est peu dire que depuis quelques jours, les critiques fusent et les portes claquent. Bruyamment.
Djordje Kuzmanovic, compagnon de route depuis plus de dix ans, conseiller diplomatique de Jean-Luc Mélenchon, a ainsi rendu son départ public dans une tribune à Marianne. Quelques jours auparavant, c’est Corinne Morel-Darleux, une des figures écologistes du mouvement, qui l’égratignait aussi et prenait ses distances. Tout comme il y a quelques semaines, l’ex-étoile montante marseillaise Sarah Soilihi, depuis passée chez Benoît Hamon. Cet été, c’est Liem Hoang-Ngoc, économiste et aussi proche de Mélenchon, qui mettait les voiles. Ça fait beaucoup.
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