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En garde à vue pour sa vidéo menaçant d’égorgeant des chefs des gilets jaunes, Thierry Masson sera jugé ce matin en comparution immédiate pour provocation à commettre un acte terroriste et apologie. Il encourt une peine de prison ferme.

Thierry Masson n’aurait donc jamais voulu égorger le moindre chef de gilet jaune, ni élu. Telle est depuis hier sa ligne de défense en garde à vue. Interpellé mardi soir chez lui à Sainte-Clotilde par un impressionnant déploiement de policiers, ce quadragénaire cherche désormais à minimiser la portée de sa vidéo postée sur son profil Facebook lançant une « fatwa contre des chefs des gilets jaunes » menacés d’être égorgés.

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Lui qui a participé à plusieurs rassemblements de gilets jaunes, notamment devant la préfecture, et qui a appelé à un blocage de la Réunion et à la fermeture des commerces s’en est pris à ceux qui auraient voulu l’écarter : « Mi fait le jihad à ceux qui ont mis ma tête a prix. Mi sa va son case et mi tue à li, et mi tue tout sa famille… (moi mi fait pas ça pour mouin, ma mi fait pour la nasyon La Réunion).” Sa haine visait aussi des chefs de gilets jaunes : “li veut être chef, voila c’est quoi une fatwa un gars il a tellement déconné, que quelqu’un la posé une fatwa sur out tête l’assassinat lé irrévocable (…) ou la déconne sur le peuple… »

En garde à vue, Thierry Masson a nié être musulman. Dans son message vidéo, il a dit le contraire : « moi lé musulman et mi met une fatwa sur lot tête (…) pour tuer pas besoin de fusil, ou prends un couteau plat, ou pique comme ça et ou pousse en avant, comme ça c’et pas la carotide qui compte, ce qui compte c’est l’air, (trancher le larynx) piquer juste derrière l’aorte et après pique ici comme ça, 24 coups de couteau pour représente les 24 communes que l’a trahi aussi. Et tué ses enfants aussi, et son femme aussi… Ou la trahi La Réunion… »

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Mais, selon le parquet de Saint-Denis, difficile de croire Thierry Masson et sa version selon laquelle il ne fallait pas prendre ses déclarations au premier degré. Pour le ministre public, les faits de « provocations à commettre un acte terroriste » sont caractérisés. Cela vise le fait d’appeler à égorger quelqu’un. Thierry Masson va également faire l’objet de poursuite pour « apologie d’un acte terroriste » en raison de ses propos sur le « djihad ». Le porte-parole autoproclamé de la misère réunionnaise sera jugé ce matin en correctionnelle selon la procédure de comparution immédiate. Il encourt une peine de cinq ans de prison ferme.

Clicanoo

 

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