Ce mercredi, les présidents des départements des Alpes-Maritimes, de la Gironde et de la Haute-Garonne demandent au gouvernement de renoncer à « tout passage en force » le dossier de la métropolisation.
Les présidents des départements des Alpes-Maritimes, de la Gironde et de la Haute-Garonne demandent au gouvernement « de renoncer à passer en force » le dossier de la métropolisation, c’est-à-dire le transfert de compétences de certains départements vers les métropoles. Ces élus ont rencontré ce mercredi la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault et celui chargé des Collectivités territoriales Sébastien Lecornu.
Ce rendez-vous « nous laisse une sensation d’inachevé car nous avons été confrontés à un discours sur les vertus d’une ultraconcentration sur les Métropoles, déconnecté de la réalité des territoires et qui renforce le sentiment d’abandon et d’exclusion d’une grande partie de nos concitoyens », écrivent dans un communiqué commun Charles-Ange Ginésy (LR-Alpes-Martimes), Jean-Luc Gleyze (PS-Gironde) et Georges Méric (PS-Haute-Garonne).
« Opposition totale à une métropolisation »
Tous trois « ont réaffirmé leur opposition totale à une métropolisation imposée sur leurs territoires. Ils ont demandé au gouvernement de clarifier au plus vite sa position à ce sujet, en rappelant la nécessité de respecter la double volonté locale des Métropoles et des Conseils départementaux », souligne le communiqué. « Nous demandons au président de la République et au gouvernement de renoncer clairement à passer en force sur le projet de fusion entre les métropoles et les départements », ajoutent-ils. (…)
« Défendre le maintien d’un Département fort »
Si les métropoles, en l’occurrence celles de Nice, Bordeaux et Toulouse, « se détachent et concentrent les richesses, les territoires pauvres vont continuer à s’appauvrir », a dit Georges Méric selon lequel « ce sont les départements qui assurent la péréquation entre territoires riches et pauvres ». « Si on crée une rupture territoriale, on accentue la rupture sociale », a poursuivi M. Méric qui a situé son analyse dans le « contexte politique d’aujourd’hui », où « les gilets jaunes expriment un cri de désespérance par rapport à une rupture territoriale ».
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