La réunion de quartier, organisée, mardi matin, au conservatoire André-Messager, a été marquée par plusieurs coups de colère. « Il y a un fort sentiment d’insécurité ? » demande Frédéric Jouannard, chef du Groupe de sécurité et de proximité (GSP) chargé d’animer la réunion. « Il y a plus qu’un sentiment, on est en insécurité ! », rétorque un retraité.
« J’ai peur de rentrer chez moi ! Mes amis ne viennent plus me voir, j’ai honte de l’état des lieux ! Il y a de l’urine, des crachats, du vomi, voire du sang quand ils se battent… », lâche au bord des larmes, une habitante de la résidence Saint-Jacques quai Louis-Blanc, dont la porte d’entrée, fracturée à de nombreuses reprises, a vu ses vitres remplacées par des panneaux de bois.
(…) Resté silencieux pendant toute la durée de la réunion, un quinquagénaire habitant rue de la République a pris la parole : « Les enfants se font agresser dans les cars ! Notre fille de 15 ans s’est fait agresser et insulter gratuitement. À l’arrière de Carrefour, certains boivent des bières, du vin, dès 9 heures du matin. Les enfants, les personnes âgées n’osent plus passer par cette entrée… À un moment donné, ce qui va se passer, c’est que les gens vont faire la milice eux-mêmes ! ».
Pour lutter contre toutes ses incivilités Frédéric Jouannard, dispose de six hommes dans son Groupe de sécurité et de proximité (GSP). « C’est peu sachant qu’il y a plusieurs quartiers à couvrir et qu’on est rarement sept au total en tenant compte des repos, des arrêts maladies, etc… »