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(…) Ce qui est sûr c’est qu’en venant avenue de la Grande Armée on cause un peu aux gens et c’est clair qu’il y a une grande confusion et des réacs dans le mouvement. On tombe par exemple sur des vétérans de l’armée et des flics venus en masse et qui sentent bon le fascisme. Mais à coté de ça on a des jeunes de cités, des femmes, des hommes, une grande variété de personnes venues avec chacun sa colère. On nage globalement dans la plus grande confusion. Sur la place de l’Étoile on voit des slogans anti-vaccins, une banderole dénonçant la « loi schiappa pédophile »… Bref c’est n’importe quoi et ça tend toujours plus vers des trucs confus quand tu discutes avec les gens. Internet a fait des dégâts dans le prolétariat et la fachosphère encore plus. Enfin y a surtout un gros ras-le-bol. Tout le monde en a marre et exprime un rapport de classe évident. (…)

Bilan de la journée
Difficile de faire un bilan de cette journée complètement folle, d’autant qu’on en a vu une toute petite partie. Plusieurs éléments peuvent néanmoins nous guider pour les prochaines jours :

  • Le climat est véritablement insurrectionnel. Les gens veulent vraiment la peau du gouvernement et n’ont aucune peur de le voir tomber. Alors forcément il ne s’agit pas d’une insurrection au sens révolutionnaire type communiste mais les gens n’ont pas peur du saut dans le vide… A voir ce que va nous ramener le vide.
  • La police ne maîtrise pas le bordel ambiant. Elle ne peut pas. Les forces sont trop disparates, dispersées et fermées au compromis.
  • La présence de la gauche et notamment de la gauche révolutionnaire a changé la physionomie de la manifestation. Les dégradations orientées sur les banques par exemple sont le fruit d’un travail politique mené en amont. Nos slogans sont partiellement repris et l’initiative du collectif Adama a été très efficace. Bref nous existons politiquement dans le mouvement désormais.
  • Malgré cela il nous faut rester prudent sur les perspectives émancipatrices de ce mouvement où l’extrême-droite est réellement présente. Cet élément est à prendre en compte et nous devons lutter avec acharnement contre cette présence.
  • Les émeutes et actes de révolte ne se sont pas concentrées à Paris. On a pu voir du bordel un peu partout en France, dans les grandes villes comme de plus petites, avec par exemple la préfecture cramée au Puy-en-Velay ou attaquée à Dijon), des émeutes à Charleville-Mézières ou à Toulouse, des affrontements en Ardèche. La répression a été également féroce, de très nombreux blessés graves, des mains arrachées par les grenades GLI-F4 (comme à Tours), et de nombreuses arrestations.

Des anarchistes

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