L’Observatoire société et consommation dresse le portrait d’une frange « influente » des 18-34 ans : celle des villes, composée d’architectes ou designers, bourrée de contradictions.
Qui est le jeune bobo parisien ? Un amateur d’expérience, bien plus individualiste et hédoniste dans son comportement que les idéaux auxquels il se réfère, hyperconsommateur et fuyant la contrainte, nous apprend une étude de l’Observatoire société et consommation (L’ObSoCo), publiée mardi 4 décembre.
Réalisée à partir d’une compilation d’enquêtes, elle s’est penchée sur cette frange de la population appelée les « jeunes urbains créatifs » (spécialistes du marketing, architectes, designers, professionnels de la culture et des médias…) qui est « souvent confondue avec l’ensemble des millenials (les 18-34 ans), probablement parce que c’est la plus médiatisée, explique Philippe Moati, cofondateur de l’ObSoCo. Bien qu’ils représentent moins de 5 % de la population, c’est une classe influente puisqu’étant au cœur des lieux de décision des marques et des enseignes, sa manière de consommer a tendance à se diffuser dans la société ».
Ainsi apprend-on qu’ils pensent intégrer plus que la moyenne la préoccupation environnementale dans leurs comportements d’achat (75 % des personnes interrogées), sont attentifs aux effets de l’alimentation sur leur santé (79 % d’entre eux), achètent des produits alimentaires bio (44 % contre 34 % pour l’ensemble des Français) et utilisent des applications comme Yuka (39 %). 57,9 % d’entre eux ne se reconnaissent d’ailleurs pas dans le modèle de consommation de masse.
Et pourtant, ces jeunes urbains créatifs fréquentent des fast-foods plus que la moyenne des Français (58 % contre 40 %), aiment faire les soldes (65,2 %), et près de la moitié d’entre eux ne s’est jamais rendue dans l’année dans un marché paysan ou de producteurs (contre 42,5 % de l’ensemble des Français). Voyager le plus souvent possible fait partie des priorités pour 66 % d’entre eux.
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(Merci à Katsa)