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Le phénomène, qui touche un nombre croissant de mineures, a commencé dans l’agglomération de Marseille.

Le nombre de prostituées explose dans les cités. Selon Le Figaro, le nombre d’affaires liées à la prostitution a quadruplé en deux ans, pour atteindre 84 procédures en 2017. Le phénomène a commencé à Marseille, avant de s’étendre à toute la France. Et il est d’autant plus inquiétant qu’il touche de plus en plus de mineures. Sur les 193 victimes recensées en 2017, elles étaient en effet plus de la moitié à avoir moins de 18 ans.

“Il s’agit souvent de filles désocialisées, un peu paumées, en rupture familiale ou vivant en foyer”, explique l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (Ocrteh) au Figaro. Et précise que “le recrutement se fait lors de soirées ou encore de sorties entre jeunes”. Les prostituées sont souvent repérées par des proxénètes “de circonstances”, qui utilisent ces revenus en complément de trafics et petits braquages. Sur les 238 interpellés l’an dernier, 12,6% étaient même encore mineurs.

Les tarifs oscillent entre 50 euros les quinze minutes et 150 euros l’heure, soutient le quotidien. Certaines prostituées se qualifient même d’escort girls, sans pratiquer des tarifs aussi élevées que ces dernières.  (…)

Contactée par L’Express, Mylène Juste, secrétaire générale du Syndicat du travail sexuel (STRASS), affirme que l’un des problèmes qui se pose est que ces prostituées “occasionnelles” sont souvent mal informées. “Si elles sont mineures, qu’elles ne se prostituent pas de leur plein gré parce qu’il y a leur famille derrière, des pressions, ces personnes ne vont pas venir auprès d’une organisation comme le STRASS pour se renseigner sur leurs droits”, déclare-t-elle. Face à certains réseaux étrangers, Mylène Juste affirme que ce sont parfois les prostituées elles-mêmes qui s’organisent pour informer les mineures de ce qui les attend en France.

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