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Selon Arnaud Benedetti, professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne, les violences et les dégradations commises par les Gilets jaunes sont plus inquiétantes que de simples actes de vandalisme : elles témoignent d’une désaffiliation d’une partie des Français, sur qui l’autorité de l’État n’a plus prise.

Un pouvoir qui n’impressionne plus est un souverain sans amarre : c’est à ce début de démonétisation qu’est confrontée une majorité pour laquelle la force des institutions ne suffit plus dans ces heures imprévisibles à lester solidement le mandat.

À ne pas tenir compte de cette intensité-là, c’est le «game over» qui guettera. Personne n’y a intérêt.

Qu’il le veuille ou non, Emmanuel Macron est comptable de cette situation. […] Son style, mi-provoc’, mi-péremptoire, sa com’ bien plus maltraitante que pédagogique, son entourage un tantinet inexpérimenté et frisant une forme de mépris, ont dispersé autour du pouvoir un halo de suffisance fortement répulsive. Les gilets jaunes sont tout autant l’expression d’un rejet d’une politique que d’un comportement: la combinaison des deux est potentiellement révolutionnaire, en ce sens qu’elle mine jour après jour l’adhésion aux institutions. Par un enchaînement irrésistible des événements, le problème de la taxation des carburants s’est transformé… en problème Macron. […]

Le Figaro

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