Le Premier ministre a déclaré qu’il se rendra à Marrakech «à titre personnel». Une large majorité alternative (sans la N-VA) s’est dégagée en soirée, ce jeudi, pour demander au gouvernement d’approuver le pacte.
La Belgique s’est encore un peu plus enfoncée dans une crise devenue quasiment illisible pour le citoyen, jeudi. Le Premier ministre s’est exprimé à la Chambre, mais son intervention a suscité plus de questions qu’elle n’a fourni de réponse.
1 Qu’a dit le Premier ministre ?
Tout l’enjeu est de savoir si la Belgique va approuver le fameux pacte migratoire, conclu au sein de l’ONU. La première étape de cette approbation, c’est une réunion, ce lundi à Marrakech, où chaque Etat doit donner l’avancement des travaux dans son pays. La N-VA refusait que le Premier ministre s’y rende. A la Chambre, Charles Michel a déclaré : « Je suis Premier ministre et j’irai à Marrakech parce qu’il n’y aura pas de siège vide à Marrakech ». Mais, on le sait, il ne peut représenter le gouvernement sur ce dossier, parce qu’il n’y a pas de consensus concernant le pacte migratoire.
Le Premier ministre a donc demandé au Parlement de voter une résolution en faveur de pacte. Le vote est intervenu peu après 21 heures avec une majorité alternative, sans la N-VA (et sans l’extrême droite). « Je considérerai que si ce vote intervient, le signal émis par le parlement qui représente les citoyens de notre pays, sera un signal fort. », a dit Charles Michel avant le vote. Je considérerai que cette résolution m’oblige à titre personnel dans le respect de la constitution, des institutions. » […]