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« La violence que tout le monde subit à cause du capitalisme est autant à combattre que le racisme, le sexisme, la lgbtphobie, le spécisme ou la xénophobie. »

Mathieu, la vingtaine, habite chez ses parents dans un quartier aisé de Paris. Étudiant en informatique, il fait partie de ceux que l’on appelle communément des « casseurs ». Militant pendant des années, il a décidé de durcir sa lutte pour avancer vers une « société meilleure ». Depuis plus de deux ans, il manifeste cagoulé au sein du Black Bloc, la plupart du temps en tête de cortège, devant les organisations syndicales, et aux côtés de manifestants non-attachés à un parti ou syndicat.

Cette tactique de manifestation éphémère fait de plus en plus parler d’elle en France. Le Black Bloc se glisse dans les principaux mouvements sociaux, comme ce fut le cas au printemps 2016 lors de la mobilisation contre la « Loi Travail ». Sa présence est également redoutée samedi 8 décembre, dans les rues de Paris, lors de l’acte IV de la mobilisation des « gilets jaunes ». En tant que microsociété éphémère, incomprise et pointée du doigt, le Black Bloc pratique une stratégie militante radicale luttant pour l’utopie, dans la violence s’il le faut. Sous leurs allures sauvages et non-réfléchies, leurs agissements sont réalisés avec tactique et idéologie. La plupart des militants présents dans les Black Bloc jugent que la violence est un mal, mais un mal nécessaire.

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Vice

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