Voitures incendiées, commerces vandalisés, les habitants du 8e arrondissement de Paris ne reconnaissent plus leur quartier.
[…] Près de la rue de Rivoli, certains habitants sont excédés, notamment par les rues restées fermées une bonne partie de la journée sur ordre de la police. Philippine ne reconnait plus l’endroit où elle vit : “Normalement c’est le quartier le plus sûr et là ça craint“. La veille de la manifestation, cette jeune femme est allée dormir chez sa soeur dans le 15e arrondissement de Paris car elle a mal vécu les scènes de violence de la semaine dernière. “Dans tout le quartier il y avait des casseurs partout donc par sécurité j’ai préféré dormir ailleurs.” […]Certains habitants, comme Xavier, reconnaissent que les raisons de cette mobilisation leur échappe. “On se croirait dans un pays en guerre civil alors qu’on est quand même en état de démocratie. Mais je suis dans une positions de ‘bobo parisien’ donc c’est une violence sociale qu’on ne comprend pas.“
Un autre habitant du quartier, Amaury, explique lui comprendre cette colère : “ils viennent dans ce quartier là, qui représente le pouvoir la richesse pour se faire entendre.” C’est la raison pour laquelle ce retraité est allé sur les Champs-Elysées, sans porter de gilet jaune mais avec l’objectif d’apporter son soutien aux manifestants.