Le pacte mondial sur les migrations, signé ce lundi à Marrakech sous l’égide de l’ONU, suscite de très légitimes critiques, argumente Jean-Louis Harouel, l’historien du droit.
« Les recommandations de ce Pacte vont constituer un moyen de pression sur les politiques gouvernementales en matière d’immigration.
Des militants favorables à la reconnaissance d’un droit à l’immigration vont s’en emparer. Des avocats se réclameront du texte auprès des tribunaux pour obtenir que les prérogatives de l’État en matière de lutte contre l’immigration clandestine soient rognées.
Le Brésil va se retirer du Pacte mondial pour les migrations de l’ONU adopté lundi à Marrakech (Maroc) une fois que le président élu d’extrême droite Jair Bolsonaro prendra ses fonctions le 1er janvier, a annoncé lundi son futur chef de la diplomatie.
« Le gouvernement Bolsonaro se dissociera du Pacte mondial pour les migrations qui vient d’être lancé à Marrakech, un instrument qui est inadéquat pour affronter le problème », a déclaré sur Twitter Ernesto Araujo, le futur ministre brésilien des Affaires étrangères.
Côme Dunis (Gilet Jaune de Montargis dans le Loiret) : «On réclame plus d’information. Le président de la République aujourd’hui a signé le pacte de Marrakech (sur l’immigration). Est-ce qu’il a pris la parole devant les citoyens ? A-t-il expliqué ce que c’était alors qu’il engageait la France ? Nous, on ne sait pas ce qu’il en est.»
– BFM TV, 10 décembre 2018, 19h09
Le déficit budgétaire (c’est-à-dire dépenses moins recettes) de l’immigration légale a été chiffré par Gourévitch à 8,5 milliards d’euros, et à 3,7 milliards pour la seule immigration illégale, soit un total de 12,2 milliards pour l’année 2016, sachant que les dépenses pour l’immigration illégale se sont encore accrues en 2017-2018.
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Pacte des Migrations : La question taboue des chiffres, le coût de l’immigration « un déficit annuel de 12,2 milliards pour la France »
Le Pacte mondial des Nations unies sur les migrations a été formellement approuvé lundi à Marrakech, après la proclamation orale et le traditionnel coup de marteau, devant quelques 150 pays réunis en conférence intergouvernementale.
“Ce moment est le produit inspiré d’efforts”, a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à l’ouverture des débats. “Nous ne devons pas succomber à la peur ou aux faux narratifs” sur la migration, a-t-il insisté. Antonio Guterres a également dénoncé les “nombreux mensonges” propagés sur cet accord. Réaffirmant également que le Pacte ne permettait pas à quelqu’un d’aller où il veut et que le texte n’était pas contraignant.
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