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11/12/18


Une information démentie par la gendarmerie auprès du Figaro. (…)

«Il n’y a pas d’arme secrète», coupe-t-on à la gendarmerie. Les véhicules blindés à roue de la gendarmerie (VBRG), mis en place au début des années 1970 pour assurer le maintien de l’ordre, ne dispersent pas de «liquide incapacitant», corrige-t-on. Il s’agit d’un produit lacrymogène que l’on trouve sous forme de poudre mélangée avec de l’air comprimé dans des bonbonnes. Lorsqu’il est utilisé, ce gaz incolore est actionné par un levier et sort par l’avant du véhicule via une ouverture prévue à cet effet. Quant à ses effets, «ils sont identiques à ceux produits par les grenades lacrymogènes: ils irritent les yeux et les voies respiratoires», nous précise-t-on. Mais ils ne mettent personne «à terre» étant donné que «des masques protègent du gaz», ajoute un gendarme sous couvert d’anonymat.

L’équivalent de 200 grenades en 10 secondes
En revanche, ce gaz lacrymogène dispersé depuis un blindé peut couvrir une très grande surface. «L’équivalent d’un à deux terrains de football, selon la météo», nous indique-t-on à la gendarmerie. «Comparez cela avec un tir de 200 grenades lacrymogènes en 10 secondes sur un hectare», illustre une autre source gendarme. «Sachant que nous n’utilisons jamais la totalité en une fois mais agissons par jets courts successifs pour l’économiser». De fait, il est plutôt utilisé dans des espaces dégagés, notamment en zone rurale.

(…) Le Figaro


10/12/18

Certains des blindés de la gendarmerie disposés pour la première fois dans Paris ce samedi 8 décembre étaient secrètement équipés d’une réserve de liquide incapacitant. Un dispositif radical qui ne devait servir qu’en dernier recours.

C’est dire si le pouvoir a eu peur. Samedi 8 décembre, certains des blindés de la gendarmerie disposés pour la première fois dans Paris étaient secrètement équipés d’un dispositif radical, qui n’aurait été utilisé « qu’en dernier recours » : une réserve de liquide incapacitant. Selon nos sources, la pulvérisation de ce liquide sur une foule de gilets jaunes aurait été capable de « les arrêter net, mettant les gens à terre, même avec des masques ». Chaque engin aurait pu « neutraliser » une surface de plusieurs terrains de football… « Heureusement, que l’on n’en est pas arrivé là », ajoute cette source haut placée dans le dispositif policier. « L’autorité politique », comme le disent les fonctionnaires, aurait approuvé l’éventuel emploi d’un tel produit, qui n’aurait été utilisé qu’en cas de « débordement ultime ». Une sorte de « dernier rempart », utilisable sur décision politique… Interrogée, la préfecture de police de Paris renvoie au ministère de l’Intérieur. […]

Marianne

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